LEGISLATIVES 2022 Adresse des sections départementales 59 et 62 du PRCF aux candidats LFI et PCF

Bonjour cher(e)s concitoyen(ne)s,

Conformément à la démarche nationale décidée par le secrétariat national du PRCF, nous interpellons les candidats LFI et PCF sur les points suivants avant de déterminer notre positionnement à leur égard.

1) Il n’y a rien de plus urgent que de stopper l’escalade à propos de l’Ukraine sachant qu’elle peut déboucher à tout moment vers une cobelligérance ouverte de l’UE et de la France dans le cadre d’une conflagration entre la Russie (et potentiellement, la Chine) et l’Europe atlantique: c’est-à-dire vers une guerre nucléaire mondiale pouvant anéantir l’humanité. N’est-il pas évident qu’aucune défense des « droit de l’homme » où que ce soit ne peut justifier qu’on prenne le risque fou d’exterminer tous les humains?
Dans ces conditions, êtes-vous déterminé à exiger très clairement et très publiquement du futur gouvernement français, quel qu’il soit, que la France cesse ses livraisons d’armes à l’Ukraine (dont bon nombre finissent déjà dans les mains de bataillons ukrainiens ouvertement nazis comme Azov ou Pravy Sektor), et à mettre en avant haut et fort ce qui a toujours été la position de vos deux partis respectifs, à savoir le retrait total et immédiat de la France de l’Alliance atlantique?

2) Ce que Macron appelle le « saut fédéral européen » est imminent avec l’exigence du chancelier allemand Scholz d’aller au plus tôt vers un « Etat fédéral européen » contraire à la constitution française (« la souveraineté réside essentiellement dans la Nation ») et au Non français à la Constitution européenne (29 mai 2005). Ce basculement antidémocratique et antinational à l’Europe fédérale se ferait par la substitution, soutenue par Macron sans aucun mandat populaire, du vote majoritaire des Etats-membres de l’UE au vote à l’unanimité existant actuellement. C’est-à-dire à la fin du droit de veto de la France sur toutes les questions militaires, diplomatiques, mais aussi sociales, environnementales, etc. N’est-il pas incompréhensible de prétendre désobéir au détail sur le seul terrain social aux directives européennes tout en conférant à l’UE devenant un ETAT fédéral (en clair, un EMPIRE, mot revendiqué par Bruno Le Maire) des compétences de principe sans précédent? Bref, vous engagez-vous à vous opposer publiquement et franchement à tout gouvernement français soutenant le passage au vote à la majorité dans les instances supranationales?

3) Le 9 février, soit avant même le déclenchement de l’offensive russe en Ukraine, Vera Jourova, vice-présidente de la Commission européenne chargée « des valeurs et de la transparence » présentait au journal Le Monde les mesures décidées par Bruxelles contre les « campagnes de désinformation » russes ou pro-russes (comme s’il n’existait pas de désinformation ukrainienne ou pro-ukrainienne). Elle ajoutait au passage : « Les campagnes de désinformation sont pensées pour cibler les points faibles dans chaque société. Parfois, il s’agit de réinterpréter l’histoire, ailleurs, de convaincre les gens que la vie sous le régime soviétique était plus juste, plus sûre. » La Commission européenne prépare donc l’établissement d’une Histoire anticommuniste officielle, avec à la clé l’interdiction de tout discours critiquant la désastreuse restauration capitaliste dans les anciens pays socialistes ! Quant au Parlement européen, il a voté le 19 septembre 2019 une résolution condamnant à égalité le communisme et le nazisme ! Nombre de ceux qui l’ont votée sont d’ailleurs en train de célébrer comme des héros les nazis d’Azov fait prisonniers à Marioupol…
Si un projet de loi français, ou de directive européenne, est élaboré dans le but d’interdire tout ou partie du discours communiste – voire toute organisation communiste, comme c’est d’ailleurs le cas actuellement dans plusieurs pays de l’U.E. (et en Ukraine…), vous y opposerez-vous avec fermeté et combativité ?

4) Concernant le terrain social, êtes-vous prêts à exiger publiquement la retraite à 60 ans après 37 ans et 1/2 de cotisation (et non 40 annuités), en abolissant toutes les décotes existantes et en intégrant les années de formation et de chômage, avec ré-indexation générale des retraites sur les salaires? Concernant ceux-ci, êtes-vous prêts, outre la revalorisation initiale forte des bas et moyens salaires en début de quinquennat et le blocage des prix, à remettre en place l’échelle mobile des salaires et des prix qui existait jusqu’en 1983 où, pour lancer la marche vers le « franc fort » et l’euro, le gouvernement Mitterrand-Mauroy-Delors-Le Pors a mis fin à cette indexation, déclenchant en moins de dix ans un décrochage sans précédent des salaires sur les prix… et sur les dividendes versés aux actionnaires?

Merci de nous répondre franchement et rapidement sur ces questions décisives, littéralement existentielles pour la paix mondiale, pour la France et pour le monde du travail, sachant que des réponses dénuées d’équivoque et servant de points de butée pour un prochain gouvernement de la droite Macron ou se réclamant de la gauche seraient aussi, dès maintenant, un excellent moyen pour remobiliser la CLASSE OUVRIERE dont la majorité, y compris et surtout dans notre région, ne croit plus à la parole politique et donc, s’abstient ou se laisse minoritairement aller à votre RN?

Salutations citoyennes.
Vos réponses ou non-réponses seront évidemment rendues publiques.

Georges Gastaud, Vincent Flament.